Les impacts des pics de chaleur sur la consommation énergétique française
La consommation d’électricité est fortement dépendante de la météo et de la température, notamment en France, pays européen le plus exposé à la thermo-sensibilité. Ainsi, selon la période de l’année, il est possible d’observer des fluctuations sur les factures énergétiques, selon les pics de chaleur.
Nous entrons actuellement dans la période estivale et des variations dans les consommations d’électricité et de gaz naturel sont donc à prévoir. Plusieurs secteurs d’activité sont concernés, tel que le tourisme.
Une hausse de 1 degré des températures augmente le demande de 500 MW
Pendant l’été, le besoin en électricité est proportionnel à la chaleur : quand le premier augmente, l’autre croît également. Cette observation s’explique par l’utilisation plus fréquente des méthodes de refroidissement comme la ventilation ou la climatisation, qui sont des postes très énergivores. Ainsi, une hausse de température de 1°C entraîne une augmentation de la demande de 500 MW. Cela correspond à la puissance appelée de la ville de Bordeaux.
Lors de la dernière canicule enregistrée en France, en juin 2019, une augmentation des pics de consommation a été constatée. Le record a été atteint le 27 juin 2019 avec un pic de consommation à plus de 59 000 MW. Cela correspond à 4 réacteurs nucléaires de plus que la semaine précédente, au même instant. Ces hausses significatives de la consommation d’électricité seront sûrement de plus en plus fréquentes en raison de l’augmentation générale des températures, ce qui impliquera une gestion de la production particulière, puisqu’elles apparaissent généralement pendant les périodes de faible disponibilité du parc nucléaire.
La consommation énergétique des hôtels
Le secteur hôtelier est un secteur majeur de l’économie française. Le secteur du tourisme représentait en 2017 plus de 1,3 million de lits, soit 23% des hébergements marchands français. Ce chiffre implique d’importantes consommations d’énergies pour ces entreprises, soucieuses d’assurer le confort et la satisfaction de leurs clients.
Le parc d’hôtels, cafés et restaurants représente quant à lui 7% de l’ensemble des bâtiments tertiaires de France. Ces bâtiments consomment en moyenne 241 kWh/m2/an, correspondant à une facture énergétique moyenne de 21,6 €/m2/an (source ADEME).
Des clients plus énergivores
Par ailleurs, l’hôtellerie est fortement impactée par la nécessité de satisfaire les occupants, ce qui en fait des bâtiments particulièrement énergivores. Les clients ont tendance à consommer bien plus d’énergie lors de leurs séjours que lorsqu’ils sont à leur domicile personnel (eau, électricité, lumière, température…). Par exemple, un occupant consomme en moyenne 300 litres d’eau par nuitée d’hôtel, contre 150 litres en temps normal.
Des postes énergétiques optimisables pour les hôtels
Concrètement, l’électricité et le gaz naturel représentent des postes stratégiques pour les hôtels puisqu’ils impliquent de fortes dépenses. Ils utilisent ces deux ressources de manière fréquente et variée.
Les principales utilisations d’électricité pour un hôtel sont :
- la ventilation, la climatisation et le chauffage (30%) ;
- la cuisine et le restaurant (17%) ;
- les chambres (14%) ;
- les parties communes (13%)
- l’eau chaude (7%)…
Les principales utilisations de gaz naturel pour un hôtel sont quant à elles la cuisine, l’eau chaude, la température, les espaces extérieurs, etc.
La gestion efficace des ressources énergétiques est alors un enjeu majeur pour les professionnels du secteur et il apparaît nécessaire pour les responsables hôteliers de mettre en place des solutions pour réguler leurs consommations. D’après les experts de l’énergie, ce sont les filières du domaine tertiaire qui seraient les plus susceptibles d’obtenir les économies d’énergie les plus conséquentes.
Les impacts des pics de chaleur sur la consommation énergétique des hôtels
A l’échelle des consommateurs particuliers, les variations dans les consommations d’énergie en fonction de la température sont notables. Néanmoins, cela reste relativement raisonnables. À l’inverse, pour les entreprises, il s’agit de proportions plus importantes, notamment pour celles usant amplement des méthodes de refroidissement. On pense notamment aux secteurs du tourisme, de l’agroalimentaire, de la santé et de l’informatique à cause des datas center.
Dans le cas des hôtels, les appareils induisant la hausse de consommation d’énergie en été ne se réduisent pas aux climatiseurs et aux ventilateurs. Effectivement, étant des lieux d’hébergement, et souvent de restauration, d’autres appareils électroménagers entrent en compte.
En fonction des hôtels et de leur capacité, chaque élément est à multiplier en fonction du nombre de chambres. Et c’est sans compter les parties communes ! De plus, pour les hôtels disposant de piscine, il faut ajouter le fonctionnement des différents dispositifs nécessaires à son fonctionnement (pompe à chaleur, filtration, éclairage…).
En bref, la période estivale est significative d’une importante hausse des consommations d’électricité et de gaz naturel. Il est donc d’autant plus important d’adopter des comportements permettant de les réduire au maximum, afin de réaliser des économies sur les factures, mais aussi d’améliorer son impact sur l’environnement.
Les solutions des hôtels pour réduire leurs consommations d’énergie lors de pics de chaleur
La plus grande difficulté pour les hôteliers repose sur le fait que leurs consommations d’énergie dépendent en grande partie des habitudes de leurs clients. Une première méthode pour réduire les consommations du bâtiment consiste donc à inciter ces derniers (et le personnel) à adopter des comportements responsables. Mais, il existe également d’autres méthodes qui ne dépendent pas des occupants et sur lesquelles les responsables d’hôtels peuvent intervenir.
Voici quelques exemples d’actions à entreprendre pour réduire ses factures :
- Installer des éclairages à LED ;
- Installer des fenêtres double vitrage ;
- Limiter la mainmise des clients sur les installations de climatisation (pas en dessous de 19 degrés ou autoriser +/- 2°C) ;
- Automatiser l’allumage de l’éclairage en fonction de la luminosité ;
- Utiliser une clé magnétique pour couper l’alimentation électrique des chambres en l’absence d’occupants ;
- Limiter le nombre de chambres avec minibar et installer des distributeurs de boissons communs à chaque étage ;
- Restreindre le système de filtrage et de pompage des piscines et jacuzzis (une puissance de circulation d’eau de 30% la nuit est suffisante) ;
- Installer des minuteurs et régleurs des appareils dans les parties communes…
L’accompagnement d’Optima Energie
Si comme les hôtels, votre entreprise connaît d’importantes fluctuations dans ses consommations énergétiques. En fonction des périodes de l’année, optimiser vos contrats et vos consommations sera très utile pour réaliser des économies sur vos factures d’énergie. D’autant plus que les pics de consommation estivaux seront de plus en plus nombreux en raison du réchauffement climatique et des pics de chaleur.
Pour vous aider à adapter vos comportements de consommation d’énergie et choisir la meilleure offre pour votre entreprise, nos experts peuvent vous conseiller.
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- La stratégie de consommation énergétique (diagnostic, sourcing, négociation, suivi qualité)
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